Foutu pognon

Quand les rêves et envies se retrouvent brisés en quelques secondes par une simple facture.

Cette pression financière qui nous gâche la vie.

 

Quand tu as enfin décidé de lâcher prise et que la réalité te rattrape.

Comment faire pour réussir à y trouver son compte ?!

 

Un moment privilégié

 

Depuis quelque temps,  je me dis qu’il serait bon de passer un moment privilégié avec mes « grandes ».

Un moment shopping entre filles.

C’est un moment de la relation mère-fille auquel je songeais déjà enceinte et qui me faisait rêver : choisir des vêtements ensemble tout en papotant (un peu comme entre copines).

Partager et échanger sur nos goûts, nos envies.

 

Optimiser les conditions : caser la « terreur »

 

Pourquoi avoir « casé » la plus petite de 4 ans.

C’est simple !

 

La dernière fois qu’on l’a emmenée, elle a tout fait pour monopoliser mon attention.

A tel point que ce moment qui se voulait être un temps agréable, un bon moment entre filles a été un fiasco total.

 

J’ai grondé, re grondé, surveillé, sermonné, puis finalement perdu définitivement mon calme.

Nous sommes rentrées avec seulement le quart de ce que nous avions prévu d’acheter car excédée, j’ai mis un terme à notre escapade.

 

Donc, cette fois, sans scrupules, nous avons choisi de profiter de l’invitation de mini moi à un anniversaire pour nous faire une virée entre grandes.

Le bonheur !

 

Ce moment tant attendu

 

Ca parait tellement ahurissant de se dire que ce temps avec mes filles je l’attendais depuis des lustres.

Jamais le temps.

Jamais le moment.

Toujours à courir.

Alors, habituellement, quand j’ai le temps d’aller acheter quelque chose c’est soit qu’il faut embarquer les trois en urgence, soit qu’elles ont besoin de quelque chose.

Donc, il n’y a pas cette notion de lâcher prise et de shopping plaisir entre filles.

 

Cette fois, il leur fallait effectivement des chaussures pour le printemps mais aucune urgence.

Et puis, mon objectif était vraiment de prendre du plaisir avec mes filles et de leur faire plaisir.

 

Dans mes rêves, j’avais prévu de les emmener dans de grandes enseignes sympas dans une ville à proximité.

En réalité, nous n’avions que le temps de l’anniversaire auquel était invitée la petite pour faire notre shopping. Nous avons donc revu nos espérances à la baisse.

Mais le plaisir était bien là.

Elles ont pu choisir quelques jolis vêtements et des chaussures à leur goût.

 

La facture briseuse de rêve

 

Avant d’arriver à la caisse, j’avais déjà commencé à toiser le panier avec une certaine inquiétude.

Ne voulant pas gâcher ce moment, j’ai gardé mon inquiétude pour moi.

D’autant que mes filles sont carrément raisonnables dans leurs achats.

 

Quand l’hôtesse de caisse m’a annoncé le montant, j’ai eu un gros coup de moins bien.

Et en plus, la grande n’avait pas encore trouvé ses nus pieds.

 

J’ai pris, malgré toute ma bonne volonté, mon plaisir et je l’ai rangé bien au fond de mes chaussettes.

La pression financière, la culpabilité d’avoir tant dépensé prend le dessus et me mine.

 

Je me dis :

« Et bien, ma cocotte, tant pis pour toi !

Tu vas encore te traîner tes vieilles sapes et voila tout ! »

 

Ca m’attriste.

Foutu pognon !

En deux secondes, tout le bonheur du moment, mes envies partent en fumée pour ne laisser que l’angoisse.

 

Je fais bonne figure auprès des filles.

Nous partons acheter encore les nus pieds de la grande.

Puis, je prétexte un timing serré pour ne pas aller dans les magasins où j’avais annoncé que nous irions pour qu’elles m’aident à choisir des vêtements pour moi.

 

Quelques mots d’amour

 

Puis, nous passons récupérer la puce.

« C’était trop bien l’anniversaire maman ! »

 

Elle est heureuse et je commence déjà à moins penser à ce qui me pesait il y a encore quelques minutes.

 

Nous rentrons.

Les filles essayent leurs habits et font un défilé.

 

Bien sûr, nous avons acheté des articles pour la petite qui est super heureuse de ses « surprises ».

« Des nus pieds Vaiana !

Maman, je les aime. Merci. »

 

Ma grande est heureuse.

Elle « kiffe » tout ce qu’elle a choisi.

 

La cadette est ébahie devant son short.

«Maman. 

L’écriture sur le short est phosphorescente.

T’as vu.

 C’est trop classe ! »

 

Finalement, je prends conscience que le bonheur réside dans ces petites choses simples.

Leurs sourires.

Leurs yeux qui pétillent.

Ca vaut tout l’or du monde !

 

Et moi, le mois prochain, je me ferais plaisir à mon tour.

Shopping pour maman le prochain coup 😉


 

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