Tu es maquilleuse alors tu dois être bien maquillée tout le temps.
Tu es thérapeute alors tu dois avoir une vie sans soucis.
Tu es maman alors ta priorité et ta préoccupation permanente doivent être tes enfants.
Vraiment ?!
Dis comme ça, vous vous dites :
« Mais non, c’est évident ! Personne ne pense ça. »
Je ne sais pas tant si c’est ce que pensent les autres qui est problématique en vérité.
Cette pression, je me la mets toute seule la majorité du temps.
Sois parfaite
Je suis thérapeute alors à chaque fois qu’un dysfonctionnement trop visible apparaît (ronger les ongles, addiction alimentaire, etc), je me sens comme obligée de le traiter.
Je m’en fais un devoir.
« Sinon, quel genre de thérapeute serais-je ? »
J’écris cet article avec quelques jours de recul sur la situation et j’ai réalisé en sortant la tête du guidon que je retombais, une fois encore, dans ce schéma de la petite fille parfaite qui me poursuit inlassablement.
C’est vrai, j’ai travaillé sur ma parentalité en acceptant de montrer mon côté imparfait.
J’ai travaillé à faire tomber mes masques pour me montrer telle que je suis et m’accepter.
Mais est-ce que je l’ai fait pour les bonnes raisons ?
J’en doute au regard du résultat.
Je crois qu’une fois encore, ce qui m’a amené à faire tout ça, est que c’est ce qu’il fallait faire.
Alors, je l’ai fait.
Il faut lâcher-prise alors j’apprends à le faire.
Il faut se détendre, je me détends.
Il faut respirer et boire de l’eau, je travaille ma respiration et je m’hydrate.
« Quelle bonne élève ! »
Loin de moi l’idée de remettre en cause tout ce que j’ai accompli récemment : c’est par-fait !
Je fais juste le constat que, ne l’ayant pas fait pour les bonnes raisons, je piétine à l’intérieur.
Accepter pour avancer
Alors, j’ai pris une décision.
Je vais faire un test.
Je vais cesser de lutter contre cette petite fille parfaite et juste apprendre à calmer ses excès.
Mais je vais aussi la laisser s’exprimer.
Elle fait partie de moi et elle a aussi ses qualités.
Je sais qu’accepter cet aspect de ma personnalité revient aussi à accepter sans culpabilité ni peur du rejet ce qu’il dégage parfois :
- Une certaine froideur que je n’ai jamais voulu m’avouer
- Un besoin d’être reconnue pour ce que je suis à travers ce que je fais (que je vais essayer de tempérer avec le temps)
- Une sensibilité que j’ai du mal à exprimer bien cachée derrière un masque de « tout va bien» pour masquer les blessures et qui peut être horripilant vu de l’extérieur
- Un perfectionnisme souvent oppressant pour mes proches
Accepter de se voir telle que l’on est et de ne pas s’en vouloir.
Tout un programme qui m’attend.