Je t’aime telle que tu es !

« Oh ! Il ne faut pas comparer les enfants !

Tu le sais bien pourtant. »

 

Me voilà comme une idiote devant l’école entrain de me faire faire la morale par une maman que je côtoie à peine.

Sa réplique ajoute à ma frustration du moment une bonne dose de culpabilité qui finie de m’achever.

 

« Rentrer vite, donner un goûter à la petite, disparaître quelques minutes loin de tout…..seul au calme !

Pourquoi pas verser quelques larmes de fatigue, de frustration là où personne ne pourra ni me juger, ni me seriner de ses phrases qui se veulent rassurantes et que je ne veux plus entendre. »

 

Oui, en ce moment, ma fille m’use ! Et j’ai beaucoup de mal à l’accepter.

 

L’accumulation

 

J’ai en tête une phrase prononcée par une de mes anciennes boss du temps où j’étais Manager.

« Manager dans le dur quand ça dure c’est vraiment dur ! »

 

C’est tout à fait pareil avec les enfants ma p’tite dame figurez-vous !

Ce n’est pas tant cette fois précise où elle donne un ordre à sa sœur qui m’irrite mais les 50 fois précédentes où je lui ai déjà expliqué sous toutes les formes possibles et imaginables qu’il y a d’autres manières de communiquer.

« C’est le cumul ! »

 

Le contexte

 

Evidemment, si j’étais pimpante et reposée, j’imagine que j’aborderai les choses avec plus de patience.

Il faut avouer aussi, en toute logique, que si elle est autoritaire, c’est que ses parents ne communiquent peut-être pas toujours non plus de manière participative. Il y a certainement, une piste à explorer niveau exemplarité.

 

Et puis, il y a ses sœurs.

Elle a raison cette maman (celle de devant l’école). Il ne faut pas comparer ses enfants.

Quand je vois quelqu’un d’autre le faire, j’ai directement un élan de compassion envers ce pauvre bout de chou qui doit se sentir rabaissé.

Qui n’a jamais ressenti l’injustice et l’humiliation de la comparaison !

Oui mais….

« C’est plus fort que moi ! »

 

Les petites filles modèles

 

Le temps passe si vite que je ne me souviens plus bien pour être honnête.

Est-ce que mes deux aînées sont « faciles » parce que c’est leur nature où parce qu’on les a mises dans ce moule de force ?!

Difficile de dire quel genre de mère je suis.

« Peut-on réellement être objectif sur ce sujet quand il s’agit de soi-même ?! »

 

Je sais juste que les aînées sont toutes les deux le genre de filles qu’adorent les maitresses, les profs, les copains, les grands-parents.

Tout le monde est ok pour les garder, les prendre à la maison pour dormir.

Elles sont travailleuses, polies, obéissantes……bref, le tableau parfait (ou presque hein, faut pas pousser quand même !)

Mais disons que (pour le moment) je n’ai pas de quoi me plaindre.

 

L’authentique

 

Et puis, il y a cette petite puce.

Ce diamant brut impossible à tailler.

Elle résiste du mieux qu’elle peut à tous ces moules dans lesquels elle ne veut pas rentrer.

Certains lui conviennent bien et elle s’en est accommodée avec le temps. D’autres lui semblent trop étroits a priori.

 

« C’est moi qui choisis ! »

Voilà ! C’est ça son truc !

Elle ne veut pas qu’on décide pour elle.

 

C’est difficile, usant en tant que parents à gérer.

Peut-être l’est-ce plus parce qu’au fond de moi je sais que finalement, c’est sans doute elle qui a raison.

Peut-être est-elle aussi moins « modélisée » parce que moi-même j’ai évoluée dans ce sens ( !?)

 

Mais la complexité avec la demoiselle est qu’elle a du mal avec « les règles » sous toutes leurs formes et que malheureusement pour elle, la vie en est ponctuée.

 

L’amour maternel

 

On parle d’éducation bienveillante. Des textes disent aux parents quoi faire et ne pas faire.

Les écrits mettent aussi en garde contre le laxisme qui enlève les repères de sécurité aux enfants.

« Où placer le curseur ? »

Comment savoir quand c’est trop ou pas assez.

 

C’est si facile quad on a un enfant « conforme » à ce qu’attend la société dans sa personnalité. Le genre de bambin avec qui « les gros yeux » fonctionnent direct !

C’est encore plus simple quand on observe de l’extérieur et qu’on ne baigne pas soi-même dans la problématique.

Au fond, on a beau savoir un tas de choses, quand on est dans le dur et que ça dure pour que ce soit moins dur, il n’y a qu’un seul remède qui fonctionne : l’amour.

 

Alors, ma puce, un jour tu seras assez grande pour lire (si tu en as envie) mes écrits :

« Sache que je t’aime telle que tu es !

Je vais continuer de t’accompagner tant que tu auras besoin de moi et je le ferai selon mes valeurs et dans le respect de ta personnalité.

Je te promets de faire du mieux que je peux parce que je t’aime inconditionnellement.

Et si parfois je te donne l’impression de ne pas accepter ta personnalité, il faut que tu saches que ce sont mes peurs de maman et de femme qui me déroutent mais pas toi. »

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