Quand je me mets la pression toute seule

J’ai de beaux projets.

Certains pour lesquels j’ai lutté avant qu’il y ait enfin du concret.

 

Et pourtant…

Je remets sans arrêt à demain l’organisation, l’entrée dans le vif du sujet…j’attends la dead line.

Ce moment où tu ne peux plus reculer.

«  Là faut y aller »

 

Et pourtant, cela fait des années que je fuis le stress.

 

J’ai changé mon mode de vie, réorienté ma carrière.

 

Oui, j’ai fait vraiment beaucoup pour amener plus d’équilibre et de sérénité dans mon quotidien.

 

Alors, pourquoi est-ce que je m’amuse à me mettre dans des situations compliquées, stressantes et surtout à chaque fois sur des sujets clefs ?!

 

Mon mode de fonctionnement

 

D’aussi loin que je puisse m’en souvenir, j’ai toujours fonctionné comme çà :

« La reine de la dernière minute pour tous les trucs importants, c’est moi ! »

 

  • Révisions des examens : à l’arrache (à stresser jusqu’à minuit la veille de l’examen et me bourrer le crâne à coups de répétitions sur un rythme effréné et à coups de stabilo sur les mots clefs pour renforcer l’essentiel dans ma mémoire à très court terme)

 

  • Rendez-vous professionnels importants pour ma carrière : à l’arrache la veille ou au mieux l’avant-veille (à courir après les chiffres, les docs à imprimer et à pester contre tous les imprévus qui viennent désorganiser encore plus ma désorganisation du moment)

 

Bref, vu comme ça, vous qui ne me connaissez pas, il est probable que vous vous disiez que j’ai un gros souci d’organisation.

Et bien non, même pas !

C’est sans doute çà le pire.

 

Globalement, l’organisation fait plutôt partie de mes points forts.

Je repousse jusqu’au dernier moment uniquement les trucs importants :

« Les trucs qui me stressent en fait ! »

 

Je repousse ces moments qui me font peur.

 

  • Peur de ne faire que stresser pendant une longue durée si je commence à y penser avant l’heure et que je ne sois plus capable de penser à autre chose.

 

  • Peur de ne pas y arriver…..tout simplement mais ça c’est franchement flippant.

Alors en repoussant le risque d’échec, je tente de me protéger 😉

  • Peur de rentrer dans le vif du sujet et de sortir de ma zone de confort.

 

Le paradoxe qui entretient la situation

 

Tout le paradoxe réside dans le fait que ce mode de fonctionnement m’apporte, certes du négatif, mais aussi du positif.

 

D’une part, je vis mal ce moment de stress où je dois tout gérer d’un coup et où je subis les imprévus parfois durement.

 

D’autre part, c’est sous pression que je me dépasse le mieux.

C’est cette adrénaline qui fait fonctionner mon cerveau et mon corps à plein régime et qui m’empêche alors de laisser le négatif entrer.

 

Il n’y a plus de place dans ma tête pour les doutes et la peur :

ma pensée est concentrée sur l’important.

 

C’est fou, c’est stressant mais c’est mon mode de fonctionnement.

 

Alors, je me dis que c’est peut-être aussi çà la vie :

accepter certains aspects de notre personnalité qui sont complètement dingues et stressants parce qu’il y a en contrepartie des aspects positifs voire magnifiques qui ne ressortent que dans ces moments là.

 

Cachés dans l’ombre : un trésor

 

J’ai eu la chance de rencontrer dans ma vie de belles personnes qui m’ont aidé à évoluer dans ma manière de voir les choses.

Il y a une phrase que l’on m’a dite un jour et qui m’a particulièrement marquée :

« C’est derrière tes plus grandes peurs que se cachent tes plus belles pépites »

 

C’est tellement vrai, c’est tellement ça.

 

Depuis ce jour, j’ai décidé d’explorer se qui se cachait derrière mes peurs.

 

D’ailleurs, c’est comme çà que je vous ai rencontré : vous qui lisez ce texte.

 

Si je n’avais pas dépassé ma peur d’écrire, de montrer qui je suis vraiment, de livrer mes vraies failles, ce blog n’aurait jamais vu le jour.

 

Et c’est aujourd’hui, pour moi, un vrai trésor que de pouvoir échanger et réaliser à quel point nous nous ressemblons toutes et tous sur bien des choses.

C’est un tel soulagement de sentir toute cette bienveillance et ce partage des sentiments que nous cachons toutes et tous par peur, honte, culpabilité.

 

J’ai décidé d’accepter ce côté « à la bourre » sur les choses importantes qui fait partie de moi tant qu’il ne m’empêche pas d’agir et qu’il ne s’agit que d’une question de timing.

 

Ce stress que je m’impose à des aspects difficiles mais acceptables.

Et si un jour, ils ne le sont plus, alors je déciderai peut-être d’évoluer.

 

En attendant, c’est sans doute ma manière à moi de gérer mes peurs et d’aller de l’avant pour éviter la peur paralysante ou limitante.

 

J’avoue aussi que je suis parfois impressionnée par le pouvoir de l’adrénaline et que j’aurai du mal à m’en passer.

 

S’il y a bien une chose que j’ai comprise récemment et qui m’aide à avancer, c’est que même dans le travail sur soi, on peut rapidement tomber dans la recherche de la perfection.

 

A essayer de tout régler, on continue à courir vers cette chimère.

 

Je crois que certaines de mes imperfections sont aussi parfois des forces et révèlent de très belles choses.

 

Il faut de tout pour faire un monde, non ?!

 

Et vous, que vous autorisez-vous ?

Quelles imperfections sont aussi dans certains cas des qualités voire des aspects nécessaires à votre bien-être et celui de vos proches ?

 

Etes-vous très extraverti ? Excessivement organisé ? Mère poule ?

 

Tant de traits de caractères qui peuvent être vus comme des freins ou au contraire des socles essentiels selon le point de vue qu’on adopte.

 

 

 

 

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