Quand je m’acharne….

Je sens que la colère monte.

Il me cherche là !

 

« Non mais il est buté où il le fait exprès ?! »

 

La colère bien installée, je sais ce qu’il me reste à faire : laisser tomber, stopper le combat, lâcher prise.

 

Et pourtant….je m’acharne….c’est plus fort que moi.

Ca me fait carrément sortir de mes gonds…..et je rumine….

Alors je déblatère…..un flot incessant de paroles….

J’explique….je réexplique….j’argumente….

 

« Il va bien finir pas admettre qu’il a tort…..

C’est tellement évident ! »

 

Ma croisade

 

 

J’ai beau me dire « STOP » dans ma tête, rien n’y fait….

C’est même plutôt l’effet inverse qui se produit.

 

Et pour peu que j’échange avec quelqu’un sur mon obsession du moment, sur le sujet de ma colère et que cette personne ne partage pas mon point de vue ou tente de « me raisonner » ; alors cette dernière atterrit direct sur ma liste « éventuel traitre à la cause = se méfier ».

 

D’ailleurs, je ne sais pas pour vous….

……mais en général, moi, je vais appeler de préférence les copines qui, à mon sens, partagent les mêmes valeurs que moi (au moins sur le sujet de ma colère) et que j’imagine plutôt comme alliées à ma cause (« Pas folle la guêpe ! »)

 

Parano ?! Hystérique ?!

Oui peut-être….

Et puis non….merde après tout….est-ce que je dois tout accepter ?!

 

Comment ?!

Ce n’est pas le sujet ?!

 

Là, tout de suite…..

……je ne suis pas prête à l’entendre.

 

J’ai besoin d’une oreille compatissante.

J’ai besoin de quelqu’un qui partage mes valeurs, mon point de vue….

J’ai besoin de reconnaissance…..

Qu’on me reconnaisse cette injustice, cette douleur qui m’a été infligée injustement…

 

« Je ne mérite pas ça ! »

 

Et puis, j’ai aussi besoin de « tailler un costard » à celui qui m’a tellement irrité que je ne parviens plus à penser à quoi que ce soit d’autre.

 

« Je ne suis pas comme ça d’habitude…

Mais, ce n’est que justice….

Il l’a bien cherché.»

 

Je suis en croisade !

 

…..quitte à piétiner, taper là où ça fait mal…..

…dire toutes ces choses que je garde d’habitude bien gentiment pour moi…..

…ces choses qui pourtant me gavent…..

…ces choses que, moi, je ne me serai jamais permis de dire si il ne m’avait pas cherché.

 

C’est foncièrement injuste !

 

Il se permet de me faire ces remarques déplacées alors que, moi, j’en aurai des dossiers à sortir !

Et je ne me suis jamais permis de lui dire ou de faire le quart de ce qu’il m’a fait.

 

Pas susceptible

 

« Je ne suis pourtant pas quelqu’un de susceptible. »

 

Je fais preuve d’auto dérision très souvent et j’aime bien déconner.

 

Mais il y a certains sujets ou certaines manières de dire les choses où, franchement, à part, si tu es le Dalai lama, c’est compliqué de prendre du recul.

 

Est-ce une question de susceptibilité au fond ?!

A bien y réfléchir, je crois que non.

 

Car tout dépend du sujet, de mon état de fatigue, de la personne….

En fait, c’est un tout qui est lié à un tas de choses irrationnelles : des choses que je ne maitrise pas.

 

Ces derniers jours, je me suis particulièrement penchée sur la question.

 

Je me rends compte que certaines situations, qui d’un point de vue purement rationnel pourraient m’affecter, ne me touchent en rien.

Tandis que de simples remarques « de rien du tout » peuvent me faire monter une énorme boule (de rage ou de sanglots) en un quart de secondes dans la gorge.

 

Vas comprendre !

 

Blessure cachée

 

A vrai dire, j’ai ma petite idée sur le fond du problème.

 

J’ai remarqué que souvent le sujet de la discorde ne faisait que masquer le vrai problème.

 

Exemple :

Mon mari dit qu’il va passer un coup d’éponge dans la baignoire parce qu’il y a une trace.

 

Je pars complètement en vrille !

 

Ce qui, vue de l’extérieur, peut être allègrement interprété comme de l’hystérie.

 

Evidemment, l’incompréhension est totale du côté de mon mari qui de son point de vue pensait juste à voix haute.

 

Mais dans ma tête, c’est tout autre chose qui se joue :

 

Je suis à la maison plus que lui.

C’est mon rôle.

Il me juge.

Il est entrain de se dire que je n’ai pas fait mon travail correctement.

Il critique alors que…

 

…..il ne voit pas que je cavale du matin au soir

…..le boulot + les enfants + les repas + maman-taxi + penser à tout

….et tout le monde qui se repose sur moi

……et j’en ai maaaaaaaarre

……je craque

…..pour qui il se prend

…..est-ce que je me permets de le juger moi

…..

 

…..aurait-il raison ?!

……je suis désorganisée….même pas bonne à ça….nulle ?!

 

Et mon pauvre mari, qui est à dix mille lieues de s’imaginer toutes ces petites voix tordues, cette torture interne, cette souffrance cachée : ce besoin de reconnaissance, de confiance en soi.

Lui qui, dans l’incompréhension, et en proie, lui également, à ses propres petites voix internes, monte au créneau de son côté….

 

Comment réussir à ne pas s’acharner quand la lutte porte sur des sujets de surface : des prétextes ?!

 

Rappel câlins

 

Je me suis fait une promesse à moi-même et je voulais vous la partager parce qu’elle m’aide, depuis plus d’un an, à me sentir mieux.

 

Il m’arrive encore souvent de sentir ces émotions monter…

J’ai décidé de les accepter et d’essayer (la majorité du temps) de comprendre la vraie blessure cachée derrière.

 

 

Je ne vous dis pas que ça marche toujours.

Je ne vous dis pas que je suis toujours prête à prendre du recul tout de suite.

 

Je sais, par contre, que c’est mon rappel câlins !

 

Quand des émotions démesurées, douloureuses montent en moi….

…..alors, je sais que j’ai un besoin inassouvi qui me travaille, caché dans l’ombre et prêt à me faire perdre tout contrôle si je n’y prête pas attention : un besoin émotionnel.

 

Alors, je demande un câlin gentiment……j’explique que j’ai besoin de reconnaissance et de valorisation…..j’admets que j’ai besoin d’un coup de pouce émotionnel…..

et je demande en retour à la personne si il lui faudrait aussi un coup de pouce 😉

 

Et bien vous savez quoi ?!

Ca fait du bien les câlins et je crie beaucoup moins…..la majorité du temps 😉

 

Et vous, avez-vous aussi besoin de temps en temps qu’on vous dise juste que vous êtes magnifique pour pouvoir mieux accepter l’imparfait?

 

6 thoughts on “Quand je m’acharne….”

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