Quand je perds le contrôle……..

deraperNous vivons une époque où beaucoup de choses sont faciles d’accès :

  • J’ai un bouton bizarre : Internet /Moteur de recherche / « bouton rouge, démangeaison » = paf, je sais grosso modo ce qui m’arrive.
  • J’ai besoin de demander quelque chose à ma sœur et elle est en ville = je peux la joindre sur son portable.
  • Je veux aller à l’autre bout du monde rapidement = un coup d’œil sur une agence de voyage en ligne et le tout est joué.

Plus ça va et plus nous maîtrisons les éléments de notre quotidien.

Tout est sous contrôle (dans la mesure du possible).

 

Avec la domotique, nous pouvons même ouvrir nos volets en étant à l’autre bout de la France et mettre le chauffage en route pour qu’il fasse bon à notre arrivée.

Le cloud nous permet de sécuriser nos données et de ne plus risquer de les perdre.

 

Tout nous encourage à renforcer notre besoin de sécurité et de maîtrise.

Alors, quand un élément imprévu nous tombe sur la tête :

« c’est la cata. »

 

En sécurité

 

« S’il y a bien une peur que nous sommes nombreux à partager, c’est celle-ci : l’insécurité. »

 

Pourquoi voulons-nous à tout pris un CDI quand nous cherchons un travail ?

Pourquoi hésitons-nous à changer de travail quand ça se passe mal dans celui où nous sommes ?

Pourquoi n’aimons-nous pas les changements dans lesquels les projections et l’avenir sont flous ?

Pourquoi sommes-nous de plus en plus méfiants vis-à-vis de tout et tout le monde ?

 

Je ne sais pas pour vous, mais moi, dans ces cas là, ma peur cherche à prendre le contrôle.

J’ai peur de :

  • Me faire escroquer
  • Me faire trahir
  • Souffrir
  • Me retrouver dans la panade financièrement
  • Me tromper
  • ………..

 

Alors, oui, je plonge les deux pieds en avant dans toutes ces technologies qui me permettent de me sentir « rassurée » et d’avoir le sentiment que je « contrôle la situation ».

Et quand ça dérape….

 

C’est la panique !

 

Quand la situation m’échappe : que je subis un évènement ou quelqu’un……

C’est comme une lutte acharnée qui se met en place en 2 secondes dans ma tête :

 

  1. La raison= Tu es coach : appliques toi tes conseils et prends du recul.
  2. L’émotion= Panique à bord !

 

Et bien, au risque de vous décevoir, dans cette lutte, ce n’est jamais le même qui gagne.

Selon mon état d’esprit, de fatigue et surtout selon le sujet sur lequel porte la perte de contrôle (ex : bien-être de mes enfants) je ne parviens pas toujours à « prendre du recul » instantanément, à communiquer « comme il faut » et à avoir « la bonne réaction ».

 

L’équilibre

 

Pour moi, ce qui compte et qui fait que je suis bien aujourd’hui et que :

  • Je suis consciente que je serai tantôt dans la raison, tantôt dans l’émotion et que je l’accepte sans culpabilité
  • Je sais « lâcher prise » après « le coup de stress » pour avancer
  • J’ai trouvé un équilibre : des fois un peu trop à gauche, des fois un peu trop à droite et rarement bien centré mais finalement le tout s’équilibre 🙂

 

Le besoin de contrôler, d’organiser, de maîtriser, dans mon cas, est lié à un certain vécu et (sans doute comme pour beaucoup d’entre vous) à de fortes déceptions, de la culpabilité, des échecs passés, sentiments de trahison, etc….

 

oserSi j’ai compris que je peux me soulager de ce besoin (hypno thérapie), ce que je souhaite surtout partager avec vous est cette certitude que j’ai, aujourd’hui, que le contrôle à outrance tue l’imprévu, la magie, la spontanéité lentement mais sûrement et que moi, je veux tout l’inverse.

Je veux une vie magnifiquement imparfaite avec ses hauts et ses bas (qui me permettent de savourer d’autant plus les hauts).

 

Pour finir et illustrer le fond de cet article, je vous partage ce moment de vie personnel qui me conforte dans l’idée qu’accepter de temps en temps de sortir de sa zone de sécurité peut permettre à la magie d’opérer.

 

Il y a 2 semaines, j’ai « pris mon courage à 2 mains » et écrit un article sur les sentiments que je ressentais en tant que maman avec mes enfants en garde alternée.

 

J’étais pétrifiée par la peur au moment de le mettre en ligne, convaincue que j’allais me faire lyncher pour avoir « osé » dire que j’éprouvais un sentiment de liberté en laissant mes enfants aller chez leur père.

 

J’ai finalement décidé que cet article était ce pour quoi j’avais créé ce blog: il représente le magnifique et l’imparfait à la fois.

Ce conflit permanent que je ressens en moi depuis toujours entre ce que je veux et ce qu’il faut faire, ce que je suis et ce que je dois être (enfin ce que j’ai cru que je devais être jusque là).

 

Ce conflit, je le retrouve chez chacun de mes clients et c’est ce qui m’a poussé à me livrer, à créer cette communauté: car à la culpabilité, s’ajoute ce sentiment de ne pas être comme les autres, de ne pas être à la hauteur, d’être seul et en proie au jugement des autres par conséquent.

 

Et la magie a opéré car cet article qui était le plus difficile, le plus inavouable pour moi est aussi celui qui a rencontré le plus grand nombre de lecteurs et de personnes qui s’y sont retrouvées et ont eu la gentillesse de me le partager.

 

En gardant la maîtrise et en restant dans ma zone de confort, de sécurité, je n’aurais pas vécu ce moment magique.

 

 

« Il est des moments où les rêves les plus fous semblent réalisables à condition d’oser les tenter. »

Bernard Werber

magie

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.