Dans le cœur des enfants

S’il y a bien un sentiment qui m’a longtemps fait « péter les plombs » c’est celui de l’injustice, d’autant plus lorsqu’elle touche les enfants.

Je me souviens avoir redoublé d’énergie et déplacé des montagnes pour « rétablir la vérité » ou faire en sorte que les choses soient équitables, justes.


L’expérience

Avec le temps, j’ai du développer une vertu longtemps inconnue ou difficilement accessible pour moi : la patience.

Oui, j’ai bien appris.

C’est la vie qui me l’a enseignée.

La majorité de nos combats sont infondés ou du moins disproportionnés dans les émotions qu’on y engage car les choses peuvent se calmer d’elles mêmes. Les solutions émanent souvent bien plus rapidement quand les problèmes sont abordés avec calme et prise de recul, c’est un fait !

J’ai appris à me concentrer sur les choses sur lesquelles je pouvais agir et à accepter parfois ce sur quoi je n’avais pas de prise.

La vie, les personnes que j’ai eu la chance de croiser et l’expérience m’ont enseigné comment apprendre à m’apaiser, à me ressourcer.


Mais « Chasser le naturel, il revient au galop »

Et cette expression n’existe pas pour rien.

Il y a en nous, des sentiments que l’ont peut apaiser mais qui parfois resurgissent comme un diable de leur boite.

Particulièrement, quand ce sentiment est vécu à travers nos enfants.

Parce qu’instinctivement, une maman sort ses griffes quand on s’attaque à ses bébés. C’est ainsi !

Ce sentiment d’injustice et l’impulsivité qu’il provoquait en moi, j’ai tout fait pour ne pas le transmettre. Car je ne sais que trop bien les dégâts que peuvent provoquer les croisades qu’on engage sous le coup des émotions.


Une situation tellement écœurante !

Mais parfois, comme aujourd’hui, certaines situations me semblent si injustes…jusqu’à l’écœurement.

Dans ce mot, tout est dit. Dans écœurant, il y a le mot cœur.

Et c’est bien mon cœur de maman qui saigne quand je vois des adultes user de leur autorité naturelle face à des enfants sans se soucier de l’impact que leur manque de maturité émotionnelle peut avoir sur ces êtres en devenir et sur leur cœur d’enfant.

Ce sentiment d’injustice me revient, alors, comme un boomerang, avec son lot d’émotions : frustration, colère, violence intérieure (avec une claire et indéniable envie de l’extérioriser comme un enfant en bas-âge le ferait face à cet excès d’émotions : cris, coups).


Mais je suis une adulte….

Les années nous enseignent, parfois durement, des leçons précieuses. Et j’aime à croire, que l’adulte et l’enfant en moi forment aujourd’hui une belle équipe ou chacun fait en sorte, au mieux, de ne pas éclipser l’autre.

Trouver un équilibre entre la raison et les émotions. C’est un exercice si périlleux et à la fois si précieux.


La maturité

Nous parlons souvent de maturité intellectuelle mais trop peu de la maturité émotionnelle.

Aujourd’hui, j’en ai eu la preuve, cette dernière n’est absolument et aucunement en lien avec l’âge.

« Maman ! Ca ne sert à rien de s’énerver.

C’est comme ça et ce n’est pas grave ! 

Il y a pire dans la vie.

S’il te plait, laisse tomber ! Ca n’en vaut vraiment pas la peine !»

Ma fille de 12 ans prononce ces mots avec un regard appuyé qui m’invite à lâcher prise. Elle ne comprend pas pourquoi je m’acharne à obtenir réparation pour elle.

 Alors que je m’agrippe à ces pensées amères, elle vit tout simplement les émotions du moment : ce fameux instant présent. Elle est déjà passée à autre chose !


Carpe diem

J’aime à croire que dans le cœur des enfants se trouve toutes les solutions.

Ils ont cette force : celle de ne pas s’agripper, celle de vivre tout simplement.

Alors, comme un baume au cœur, cette douceur qui émane d’elle, tellement opposée à cette colère qui m’anime en cet instant, vient apaiser ces émotions polluantes, désagréables et inutiles.

En cette fin d’année, où approchent à grands pas, une fête magique aux yeux des enfants, je vois encore 100 fois plus de raisons, aujourd’hui, de leurs concocter des moments précieux de vie et de chaleur humaine.

Ils savent les apprécier !

Et je ne vous parle pas de cadeaux. J’ai plutôt en tête des moments de qualités partagés : rires, câlins, jeux en famille, discussions.

Que le cœur de nos enfants se remplisse de moments précieux et de tendresse. L’avenir leur appartient !

Belles fêtes de fin d’année à tous les enfants : les vôtres comme ceux qui vivent en vous 🙂

Merci à eux d’être si inspirés et inspirants !

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