Saleté de doute

Oser, sortir de sa zone de confort.

Faire preuve d’audace, suivre ses rêves d’enfant.

Voilà, tout ce qui a constitué il n’y a pas si longtemps le carburant de mes avancées.

 

Et pourtant, après tous ces obstacles franchis, après toutes ces montagnes qui me paraissaient inaccessibles escaladées, je doute.

 

C’est normal !

 

Evidemment, c’est normal de douter. Heureusement même sinon toute décision serait prise tête baissée et « Bonjour le carnage ! »

Le doute est parfois bénéfique. C’est lui qui m’a permis de raisonner certaines envies parfois motivées par de « mauvaises raisons ».

Il m’est bien souvent arrivé de vouloir mettre en place maintes et maintes choses motivées par un besoin excessif de reconnaissance (toujours présent d’ailleurs !)

C’est le doute qui, dans ces moments là, m’a permis de « prendre du recul ».

Ce doute là est raisonnable et s’il tire un peu parfois sur la bride de mon engouement, c’est pour mieux me ménager et me permettre d’arriver à destination.

 

Porte ouverte sur mes peurs

 

Mais le doute dont je veux vous parler aujourd’hui est un peu différent.

Ou peut-être n’est-ce pas lui qui l’est mais plutôt l’allure qu’il prend.

Car parfois quand je me mets à douter, il y a toute une pléiade de peurs qui remontent à la surface.

 

« Est-ce que j’en suis capable ?

  Et si ça ne marchait pas ?

  Et si à cause de moi, nous nous retrouvions dans une situation financière compliquée ? »

 

Tout ce travail accompli pour construire un socle de confiance en moi et dans les autres qui vient chavirer en un instant et laisse réapparaitre mes vieux démons.

 

De spirale en spirale

 

J’ai appris que le rythme de la vie pouvait être comme une série d’ellipses ascendantes montant à la verticale si on le souhaitait.

On m’a enseigné qu’en prenant chaque revers d’ellipse (appelé communément « coups durs » ou « difficultés ») comme une opportunité de se préparer à l’ascension suivante en gardant foi, persévérance et enthousiasme, je trouverai le chemin du bonheur et je vivrai sereinement les aléas du quotidien.

J’ai bien compris tout ça et je suis d’accord : en théorie.

 

Il faut bien avouer qu’en pratique, parfois, cette saleté de doute m’embarque plutôt avec lui au 36e dessous et je me joue instinctivement des scènes de « very bad trip » plus volontiers que des projections d’un bonheur imminent.

 

Je finis heureusement (jusque là 😉 toujours à en sortir pour remonter….effectivement !

Mais parfois, j’avoue que la boucle descendante de l’ellipse me parait interminable.

 

J’ai le choix

 

Cet article, je l’écris en proie aux doutes pour de toutes autres raisons que celles dues à l’effet ellipse descendante (ou « difficulté » si vous préférez).

Je suis en proie aux doutes car en ce moment « je prends des décisions », des décisions « importantes », des décisions qui impacteront à coup sûr mon avenir mais aussi celui des gens que j’aime.

Et j’ai la trouille !

 

Alors, cette fois encore, je vais avancer dans mes choix en gardant à l’esprit que justement c’est un confort d’avoir le choix, une liberté.

Et j’entends bien la conserver.

 

Je me pose bien souvent des questions sur des tas de choses et notamment sur la qualité des écrits que je produis.

Je doute souvent avant de publier.

« Euhhhh….toujours en fait, pour être sincère ! »

 

Et ce qui, finalement, m’en donne le courage, c’est ce sentiment de pouvoir exprimer les choses en toute liberté, sans faux semblants.

 

Alors simplement, à vous qui lisez ceci, je voulais vous dire merci.

Merci de faire partie de l’aventure, tout simplement.

Merci de m’avoir donné (peut-être sans le savoir) le courage d’aller au bout de mon projet d’écriture d’un livre que je fais le choix d’éditer bientôt avec tout mon enthousiasme et aussi cette saleté de doute 😉

 

 

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