Dans la vie, il y a les gens hyper organisés pour lesquels tout va comme sur des roulettes !
Et puis il y a……nous !
C’est-à-dire les autres :
- Ceux qui s’organisent plutôt bien mais aiment la majorité du temps zapper dans leur agenda d’une journée à l’autre parce qu’aujourd’hui c’est jeudi et que : « jeudi, ce que j’ai au planning c’est l’enfer ! ».
Alors, ils font déjà un peu ce qui est à faire pour vendredi, même pour le lundi suivant mais ont du mal à finir ce qui étaient noté dans leur agenda pour jeudi…….et le décalent donc au lendemain.
La conséquence directe étant bien sûr cette vilaine sensation du travail non accompli couplée avec un sentiment d’épuisement que vous ne vous autorisez pas par culpabilité : « Je suis crevée et pourtant j’ai rien fait aujourd’hui. »
Vraiment ? Vous n’avez « rien fait » ?
Ou est-ce plutôt que vous n’avez pas fait ce qui était programmé pour aujourd’hui ?
- Ceux qui s’organisent mais qui subissent tout le temps la désorganisation des gens qui les entourent!
Leur agenda est booké à la demi-heure près (voire au quart d’heure) et TOUT ce qu’on leur a donné à faire (ajouté à ce qu’ils ont décidé de faire en plus) est positionné dans leur agenda et timé pour tenir sur la semaine.
Des pros de l’orga !
Oui mais voilà, les autres viennent avec leurs requêtes de dernières minutes, et puis il y a les imprévus qui viennent se greffer alors le soir venu……..ils doivent décaler certaines actions au lendemain faute d’avoir eu le temps de les réaliser.
Quelle est la conséquence ?
Une fois encore, ce sentiment du devoir non accompli.
Cette ampoule allumée dans la tête (« penser à planifier la maintenance curative de X ») et qui clignote parce qu’on l’avait planifié pour aujourd’hui et que maintenant IL FAUT y penser…..
Tant de raisons qui font chaque jour de certains d’entre nous les ROIS de la procrastination (mot barbare qui, entre nous, a eu autant de mal à rentrer dans mon crâne que le « supercalifragilisticexpialidocious » de Mary Poppins)
Prenons de la hauteur quelques instants pour pouvoir transformer cette habitude qui nous met sous pression régulièrement en atout.
Evidemment, si nous voulons obtenir de nouveaux résultats, nous allons changer certaines habitudes mais lesquelles et comment ?
- Commencez par poser sur un agenda toutes vos contraintes et engagements fixes (entraînement de foot, chercher les enfants à l’école, réunion hebdomadaire…)
- Posez dans votre agenda ce que vous avez comme contraintes ou engagements pour la semaine à venir.
En prenant soin :
- de laisser une plage de 10 minutes vide entre chaque plage de 2h d’affiliées de travail.
- de laisser, évidemment, au moins une heure libre pour le repas entre midi et 14h.
- de respecter vos horaires de travail dans cette planification.
- de ne pas squeezer votre moment plaisir de 2 heures dans la semaine.
Il est essentiel de le conserver pour votre équilibre et votre efficacité.
Rogner dessus pour gagner du temps s’avèrerait être à moyen et long terme une réelle perte de temps (perte d’efficacité, de concentration, etc…)
- Posez sur une autre feuille toutes les idées de choses à faire qui vous viennent mais qui peuvent attendre (planter un arbre, acheter une porte pour le placard…)
- Surlignez sur vos différents supports, ce que vous imaginez que vous allez procrastiner dans votre semaine à venir.
- Notez à côté ce qui, à votre avis, va vous pousser à décaler cet évènement.
Il y a 2 raisons principales qui nous poussent à reporter au lendemain ce que nous avions projeté de faire :
- Le manque de temps
- Le manque d’envie
J’ai procrastiné par manque de temps, que faire ?
- Si l’action à faire est importante, l’habitude à modifier va être votre priorisation dans votre organisation.
Vous pourrez à l’avenir en début de semaine évaluer l’importance des tâches pour les planifier avant l’échéance et ne plus vous retrouver dans une situation stressante.
Peut-être avez-vous besoin de petites actions avec des résultats concrets pour booster votre motivation et que c’est pour cela que vous décaler les gros dossiers qui demandent beaucoup de travail pour peu de reconnaissance immédiate.
Si c’est votre cas, je vous recommande de planifier de petites tâches (2 ou 3 tâches de 10 minutes max chacune) dès le début de journée pour vous « mettre en jambes » puis d’enchainer avec une plage d’1h30 consacrée à votre dossier.
Si ce temps n’est pas suffisant pour en arriver à bout, vous pourrez dupliquer la même séquence autant de fois que nécessaire avec 10 minutes de pauses entre chaque séquence pour recharger les batteries.
- Si l’action à faire n’est pas importante, je vous suggère de la décaler d’ores et déjà dans votre agenda sur une période où vous aurez plus de temps pour la traiter.
Si elle est vraiment optionnelle (exemple : revoir la déco de la chambre), je vous conseille même de la noter sur la feuille sur laquelle vous avez écrit tout ce que vous souhaiteriez faire mais qui peut attendre.
Cette feuille sera à ranger à l’arrière de votre agenda et vous pourrez aller y puiser vos idées quand vous aurez du temps devant vous.
Mettre ces idées sur papier et les placer hors de votre champ de vision au quotidien, vous permettra d’éteindre le signal clignotant (« penser à ») qui vous pollue l’esprit.
J’ai une fâcheuse tendance à décaler ce que je n’aime pas faire ou qui me parait compliqué, que dois-je faire ?
- Si l’action à faire n’a ni importance ni incidence, y a-t-il quelque chose qui vous empêche de la reléguer tout bonnement aux oubliettes?!
Souhaitez-vous vous encombrer l’esprit avec quelque chose qui n’a pas d’importance et qui en plus vous déplaît ?
- Si l’action décalée est importante, je vous conseille de prendre quelques instants pour poser sur papier les réponses aux questions suivantes :
o Pour quelle raison je n’ai pas envie de faire cette action ? (chronophage, peur de ne pas y arriver….)
o Si c’est une question de temps : Comment puis-je m’organiser au mieux (cf ci-dessus tâches gratifiantes de 10 minutes) pour y parvenir sans avoir l’impression de ne faire que çà de ma journée ?
o Si c’est une question de moyens (connaissances, outils) : A qui puis-je m’adresser pour obtenir une aide efficace qui me permette de mettre le pied à l’étriller.
La procrastination est source de stress quand elle est « subie » car nous remettons alors à demain des actions importantes ou urgentes et les conséquences nous mettent sous pression.
En choisissant de mettre à demain ou à la semaine prochaine des actions non urgentes, nous anticipons et cela nous permet d’être réceptif aux aléas du quotidien, de ne pas réagir sous stress.
Quand la prise de hauteur permet de transformer la procrastination en outil pour trouver une organisation personnelle efficace, celle-ci se transforme en bouclier anti stress :
- J’ai anticipé l’important
- J’ai des plages vides disponibles pour les aléas
- Je trie d’instinct ce qui est important ou non / urgent ou non
- Je connais mon rythme de travail et mes besoins personnels
Je nuancerai cet article en m’appuyant sur mon ressenti qui parlera peut être à certains d’entre vous :
L’adrénaline liée à la procrastination peut aussi être une source de motivation (un dopant).
Dans ces conditions, procrastiner relève plus souvent d’un jeu émotionnel que d’un état subi et il est alors source de stress positif.
Comme dans tous les domaines, il s’agit de trouver le bon équilibre, le vôtre.
Et pour cela l’idéal est de tester différentes manières de s’organiser tout en conservant un temps pour prendre du recul dessus jusqu’à l’obtention de celle qui vous correspondra.
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